L’intelligence artificielle bouleverse l’industrie musicale, notamment sur la question du plagiat et des droits d’auteur. Mais ce débat est-il vraiment nouveau ? Pour mieux comprendre, prenons l’exemple de Juliette Armanet, Lenny Kravitz et Earth, Wind & Fire.
La boucle des influences musicales
Juliette Armanet a sorti Boum Boum Baby en 2022. Une chanson qui peut rappeler certains morceaux de Lenny Kravitz, lui-même influencé par des artistes des décennies précédentes, comme Earth, Wind & Fire dans les années 1970. Cette chaîne d’inspirations est naturelle : chaque artiste se nourrit de ceux qui l’ont précédé. Mais si une IA était impliquée dans le processus, comment trancher entre inspiration et plagiat ?
L’IA et le risque de plagiat automatisé
Aujourd’hui, une IA peut être entraînée sur un catalogue musical immense et produire des morceaux rappelant plusieurs influences. Face à cela, trois enjeux majeurs émergent :
- Détecter les morceaux créés par IA – Peut-on identifier une chanson générée par intelligence artificielle ?
- Analyser les influences utilisées – Quels artistes et œuvres ont nourri la création de ce morceau ?
- Redistribuer les revenus équitablement – Si une IA s’inspire directement d’un artiste, doit-elle lui reverser une part des bénéfices ?
Un problème plus ancien qu’on ne le croit
Loin d’être un phénomène nouveau, le débat sur la copie et l’inspiration traverse toute l’histoire de la musique. Si Juliette Armanet a été influencée par Lenny Kravitz, qui lui-même a emprunté à Earth, Wind & Fire, comment définir la limite entre hommage, influence et plagiat ?
Avec l’IA, ce problème est simplement amplifié à une échelle inédite. Une régulation semble inévitable, mais la vraie question est : comment garantir à la fois la protection des artistes et la liberté de création ?