Le regard des autres. Autour de moi, je ne compte plus les couples qui se forment pour de mauvaises raisons, ni les ruptures provoquées par des raisons toutes aussi douteuses. De même, rétrospectivement, il est très fréquent – moi le premier – de se souvenir des raisons qui nous ont poussées à se mettre en couple / se séparer sans pour autant parvenir à les trouver justifiées.
La question de « ce que l’on veut vraiment » est essentielle. Ce que l’on veut vraiment aujourd’hui est différent de ce que l’on voudra demain, chacun le comprend, mais ce qui est plus délicat, c’est l’impact de l’entourage sur « ce que l’on veut ». Il est tout à fait normal de douter. Et lorsque l’on doute, la plupart des gens consultent leurs proches pour avoir leur avis. A plus forte raison pour les grandes décisions de l’existence, au premier rang desquelles « se mettre en couple » et « se séparer ».
L’influence du regard des autres sur son couple et sur sa vie ?
Préférons l’exemple à l’explication : voici trois films à voir, dont l’intérêt n’est pas uniquement cinématographique, vous l’aurez compris.
All about Albert

Pas son genre

Friends with money

Faut-il se passer du regard des autres ?
Au delà de la dimension illusoire de la question, il faut surtout comprendre d’où les gens parlent et ce qui motivent leurs suggestions. Une meilleure amie malheureuse en couple pourra projeter sa propre envie de rupture lorsqu’elle vous conseille, uniquement parce qu’elle n’arrive pas à franchir le pas elle-même.
Un ami misogyne pourra faire des suggestions douteuses sur les intentions de votre compagne. Une amie jalouse fera des pieds et des mains pour que votre couple n’empiète pas sur son amitié. Plus simplement, le schéma classique de la rivalité entre votre conjoint et votre meilleur.e ami.e sera invariablement déclencheur de réflexions chez vous.
Néanmoins, si vous êtes lucide sur « qui parle ? », et surtout « cette personne me veut elle du bien ou protège-t-elle ses intérêts? » les choses s’éclaireront. La question finale étant toujours la même : « qu’est ce que vous voulez vraiment ? »