7 jours de surf trip en camping car dans les Cornouailles
Et si je vous disais que, mi-mai, il est possible d’avoir un meilleur temps en Angleterre que n’importe où en France ?
Pour ma part, je sais ça depuis plus de 20 ans, depuis que mes parents m’ont gonflé pour que j’aille apprendre l’anglais alors que je ne demandais qu’à aller surfer. On avait trouvé un terrain d’entente et j’avais fini par travailler trois étés de suite au Burger King de Newquay, Cornwall UK, profitant ainsi du surf anglais.
Cette année, mes enfants et moi (9 et 11 ans) rejoignons des potes de Tahiti perdus de vue depuis 13 ans, pour les mêmes raisons : surfer et parler anglais.
C’est “Bernardette”, le camping-car prêté par une copine, qui sera notre vaisseau pour cette aventure. On entasse les combis/duvets/planches dans le van et c’est parti pour 9 heures de route, avec des vrais morceaux de tunnel sous la manche au milieu. Dans la brume du petit matin, on passe devant Stonehenge, complètement par hasard mais très spectaculaire.
Arrivés à Saint Ives, on piaffe à l’idée d’aller surfer, il fait un temps splendide et la petite houle est parfaite pour les enfants. Tout le monde à l’eau, et on termine la journée à faire la bringue sur la plage (ce genre de bringue https://www.youtube.com/watch?v=wO2-LswCRls )
Les jours qui suivent sont une alternance de surf et promenades sur la côte, une lande assez sauvage qui ressemble à la Bretagne sans les bretons (ça va, je rigole, bretons/cornish, c’est kif kif !)
Zéphir part s’acheter une glace tout seul en anglais et revient tout fier. C’est alors qu’un goéland plonge sur lui et repart avec son cornet dans le bec. Et là, true story, tous les autres goélands se mettent à rigoler. On a passé la semaine à voir des gens se faire piquer des trucs par les goélands !
Premier jour de drache, on en profite pour aller visiter le Mont Saint Michel local qui s’appelle le Mount Saint Michael, pour faire original. Chateau fantomatique dans le brouillard, mon seul regret est de ne pas avoir pu traverser dans les bus amphibies prévus pour.
Pour profiter de l’intérieur des terres, nous partons à cheval vérifier le niveau d’équitation des enfants. Il s’en est fallu de peu pour Zéphir, mais il est resté en selle. Il faut dire qu’il avait exigé un cheval plus grand parce que le shetland qu’on lui proposait lui paraissait trop petit pour lui.
Enfin, la houle arrive et c’est à mon tour d’aller me faire malmener dans un 2 mètres solide dont je sors au bout d’une heure, rapport au brain freeze que l’eau à 10°C m’a foutu en travers du front. Les picotements dans les doigts comme au ski, ça faisait longtemps que ça m’était pas arrivé.
Au retour, on passe dire bonjour à une copine à Abbey road, et aussi à quatre copains dans le vent, par la même occasion.
FAQ
1 — En gros, Saint Ives c’est huppé comme Biarritz, et Newquay, c’est roots comme Hossegor. Et en tapant entre les deux, il y a des camping partout.
2 — On avait un contact la-bas donc on a pu rester en ville avec le camping car, mais si vous ne connaissez personne, c’est impossible, méfiance.
3 — Je redoutais la conduite à gauche, mais franchement, ça passe sans problème, faut juste s’en souvenir le matin pour aller chercher les croissants, ou alors faire peur au premier qu’on rencontre. Après c’est bon 🙂
4 — Goûtez les cornish pasties, rien de tel pour vous nourrir un surfeur.
5 — Meilleur achat ever pour les 9 heures de conduite : le lecteur dvd qui se branche sur l’allume-cigare pour les gosses.
6 — Attention aux goélands, je répète, attention à ces pourritures de voleurs de goélands.
Matos
1 — Combi 5/4/3 pour cette saison + boots, 10°C, c’est vraiment froid dès qu’on se fait brasser. 1 cagoule aurait été bienvenue, j’avoue.
2 — On peut tout louer sur place à la Saint Ives Surf School, demandez Harris pour négocier des tarifs à la semaine.
3 — Ca fraichit vraiment la nuit, prenez des bons duvets.
4 — Allez, je le dis, parce que c’est contre-intuitif : c’est l’Angleterre, mais prenez de la crème solaire. J’ai moi-même pris un coup de soleil. En avril 🙂