3 exemples (simples) pour promouvoir une (petite) marque (locale)

Suite à certains commentaires reçus sur le blog et par téléphone, je vous propose une analyse de trois manières de promouvoir un produit très localisé au départ à l’échelle internationale, pour rebondir sur certaines remarques des derniers posts.

Le shape, difficile de trouver quelque chose de plus local. Un shaper, lorsqu’il commence, capitalise progressivement sur l’expérience des clients, et sur le bouche à oreille en fonction de sa manière de faire des planches. Voici donc trois shapers mondialement connus qui s’y sont pris différemment pour imposer leur marque au niveau mondial et pouvoir développer une vraie industrie après quelques années d’atelier.

Al Merrick

Dès qu’on parle de shape, on peut pas passer outre Al Merrick. Ce monsieur s’est fait connaitre pour avoir shapé successivement les planches de Curren, Slater, Machado, j’en passe et des meilleurs (enfin non, pas des meilleurs mais bon). Al est aujourd’hui à la tête d’un empire, et a récemment pris le virage surftec, ce qui va probablement lui assurer une bonne retraire. Pourtant, Al n’a fait quasiment aucune promo autrement qu’en vendant des planches. https://www.cisurfboards.com/

Rusty

Rusty P. a pris une orientation un peu différente. Moins connu (mais connu quand même) Rusty a décidé de lancer une marque de fringues associée pour asseoir sa marque. Plus facile à vendre, avec des meilleurs marges, des quantités importantes et un réseau de distribution millénaire, la marque de fringue a profité de la notoriété des planches, et c’est maintenant l’inverse, ou les surfeurs qui ont acheté des casquettes optent plus facilement pour les planches Rusty. https://www.rusty.com/

JS Industries

Déjà dans le nom, on sent un peu plus le magot se pointer. Derniers venus dans le business, ces messieurs ont joué la carte du co-branding, c’est à dire l’association de marque pour utiliser la notoriété existante des marques, par le biais de leurs riders. En gros, vous connaissez JS industries seulement parce que Billabong fait des pubs avec Irons et consort, et qu’il y a un logo JS dessus. Résultat, avec peu de moyen en terme de comm, JS est devenu en 6 ans une plus grosse marque que Tortelier ou Teva, alors qu’ils font des planches depuis plus longtemps… Cette boite pousse même le vice à faire comme s’ils étaient un surfeur sponsorisé alors qu’il ne s’agit que d’une boite avec un vague shaper dedans : https://www.jsindustries.com/2006test/jspro.html (cliquez sur sponsors)

Même hors du shape des exemples existent. Par exemple, le short Billabong Hinano ou les savates Reef Hinano sont à l’origine de la marque Hinano surfwear. (enfin bon, si on veut vraiment oublier qu’ils ont des problèmes avec la loi Evin et que ça les arrange bien de faire comme Marlboro Classics)
Quelques planches Tortelier ont été vendues dans la boutique de Teahupo’o de Hossegor et on cherche maintenant un solution pour exporter des planches de surf à moindre frais.
Teahupo’o, puisqu’on parle d’eux, utilisent la notoriété de la vague pour vendre leur camelote de la même manière que Hinano utilise l’image de la bière des îles.
Pour revenir sur ce que Brad689 évoquait il y a deux jours, je ne pense pas forcément qu’il soit si dur que ça de capitaliser sur l’ "effet Tahiti" et qu’imposer une marque locale à l’étranger soit si compliqué. Le gros problème, c’est qu’une marque représentée en France n’a pas à augmenter beaucoup ses frais pour investir le marché de Polynésie alors que l’inverse est plus conséquent en proportions. Une société d’ici doit y réfléchir à deux fois avant de ce lancer, la où une boite d’Hossegor peut se lancer dans le pays basque espagnol sans grand frais.
Je reviendrais plus tard sur ce qu’il est possible de faire pour ce business pour faciliter l’export.

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