Première disparition
Phileas, l’ainé de mes enfants, nous a un jour fait une frayeur dont seuls les parents peuvent imaginer la portée. Vers ses 2 ans, il nous sembla qu’il était temps de d’essayer de faire dormir Phileas dans un « grand lit », c’est à dire un couchage sans barreaux. Après quelques soirées passées à faire d’innombrables aller-retours dans sa chambre afin de le recoucher/ éteindre la lumière / le gronder / retrouver sa sucette etc…, nous finîmes par convenir qu’un peu de frustration de sa part et d’ignorance de la notre pourrait fonctionner, et nous le laissâmes alors à ses pitreries en considérant que le sommeil l’emporterait vite. En effet, au bout de quelques instants – ces instants interminables pour des parents mais qui sont sommes toute ridicules, une fois mesurés objectivement grâce à la plus élémentaire des montres – le silence se fit. Afin de capitaliser sur cet apaisement qui laissait présager un endormissement rapide, nous attendîmes