Mea Culpa, j’ai parlé trop vite et sans savoir

J’ai écrit il y a un mois et demi ce post :  https://www.basilebernard.com/nos-deputes-tahitiens-les-cancres-de-lhemicycle/

J’ai eu une conversation au sujet de ce post aujourd’hui avec un proche collaborateur du député maire de Papeete Michel Buillard qui m’a éclairé sur les points suivants :

  • Il m’a expliqué que seuls 5% des textes votés à l’assemblée française étaient applicables en Polynésie, eu égard à l’étendue impressionnante des nouvelles compétences territoriales depuis le statut de 2004 (foncier, travail, etc…)
    Ce qui explique le peu d’intérêt des députés pour la présence à l’hémicycle, puisque traitant de sujet qui ne concernent pas la Polynésie.
  • Il m’a également confié que l’assemblée n’était finalement qu’une chambre d’enregistrement de décisions prises dans les ministères et notamment (en ce qui nous concerne) au secrétariat à l’outre mer.
    ET qu’ainsi, le travail de Michel Buillard consistait bien plus à du lobbying d’alcove qu’à de la présence somme toute stérile à l’assemblée.

Et qu’à ce titre, il (le collaborateur) trouvait particulièrement malvenu mon article « à charge » contre les deux députés polynésiens sachant ces éléments.

N’étant pas du genre « vaniteux qui s’enfonce » je reconnais volontiers que si j’avais eu connaissance de ces éléments, je n’aurais surement pas eu la faiblesse de faire ce bon mot au titre racoleur, j’en conviens publiquement.

Cela dit, en relisant le post en question, même s’il est loin d’être du plus beau style, je ne fais qu’énoncer des faits constatables sur d’autres sources, sans juger du résultat de l’action du député. ( Je signale même qu’une assiduité équivalente ne m’a pas empéché de réussir mes examens avec succès ! Me comparer avec le député ne peut pas signifier que je lui voue un si grand mépris… 😀  )

Enfin, le fait que j’ai collaboré à l’époque à la réalisation du site de la Mairie de Papeete (site décoré par les trophées de la communication en 2003) et que je puisse tenir ces propos a semblé choquer mon interlocuteur.

Au risque de passer pour un Hussard, je crois que la libre expression des personnes passe avant une éventuelle subordination financière (temporaire et passée) , n’étant pas tenu au devoir de réserve comme dans certaines professions.

Quoiqu’il en soit, je le redis, à la lumière des éléments dont je dispose aujourd’hui, je n’aurais pas du publier ce billet

2 réponses

  1. Mais si … mais si… vous avez bien fait de le publier car moi-même je me demandais ce que faisait ces messieurs et votre titre racoleur à pousser mon index (je suis droitière) à appuyer sur la touche gauche de ma souris hé hé … Merci donc pour toutes ces infos géniales ! A chacun par la suite de se faire son opinion n’est ce pas !!!!

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