Réveillez le poète qui sommeille en vous.
Comme j’ai essayé de vous en convaincre, je crois qu’une bonne lettre d’amour dépend d’abord des circonstances dans lesquelles elle est découverte et dans une moindre mesure de l’élégance de sa forme. Cela dit, tant qu’à en être arrivé là, autant écrire quelque chose qui marque. De la poésie, par exemple… Depuis « Mignonne allons voir si la rose… », la plupart des francophones associent la poésie à quelque chose d’un peu kitsch, de forcément ampoulé, et surtout de terriblement désuet. Naturellement, il n’en est rien. N’écoutez pas ce qu’on vous raconte – par exemple, madame Dussine, consternante prof de français de ma jeunesse – la poésie c’est juste un code. Une manière de dire quelque chose que n’importe qui peut entendre mais qu’une seule personne doit comprendre. Le choix de la forme n’a pas d’importance. Sonnet, alexandrins, rime ou prose, ça n’a pas d’importance. Si on y réfléchit bien, le haiku, c’est le