Projets

La différence entre un « bon titre » et un mauvais « bon titre ».

Les utilisateurs de « Je suis nul en informatique » n’ont aucune raison de le savoir, mais je également suis l’auteur de « Je me suis fait larguer ». En substance, c’est un bouquin qui parle de la souffrance post-rupture et des manières de s’en remettre. Le livre a été bien accueilli, les critiques sont vraiment bonnes (et unanimes) et j’ai été invité dans de nombreux média pour en parler. Et pourtant… Le choix du titre est décisif Et pourtant, alors que site du livre existe depuis bientôt trois ans, « Je suis nul en informatique » a autant de like&share en quelques mois d’existence et sans aucun relais presse (c’est pas faute d’avoir essayé) En effet, j’ai appris à mes dépends qu’un titre peu être aussi bon pour le lecteur qu’il est mauvais pour la promo. « Je me suis fait larguer » est un bon titre. A m’asseoir derrière mes volumes dans divers salon littéraire, j’ai pu constater systématiquement

Bilan Juin 2015

Voici les chiffres de ce quatrième mois d’exploitation de #JSNEI. Ce mois-ci, pas de course à l’audience, mais une refonte « qualité » du look&feel du site. Voici les chiffres bruts : 2289 visites en avril. (-0.5%) 32€ TTC de chiffre d’affaire en avril, (-20%, explications ci-dessous) 48 comptes payants en tout (+12%) 252 fans sur la page Facebook, 125 followers sur le compte Twitter 200€ de dépenses en juin (détails ci-dessous) Quelques détails sur le calendrier de juin 2015 : Depuis que j’ai compris que le site et le concept pouvaient intriguer les Nuls mais pas forcément leur donner confiance, j’ai pris la décision de changer le look du site. Vers le milieu du mois de juin, j’ai migré vers une nouvelle interface, plus corporate, en mettant en avant les témoignages des interventions passées ainsi que les différents éléments qui inspirent confiance, déclaration CNIL, adresse, prestataire bancaire, etc. En terme de qualité, le résultat est là : +73%

Emmanuel Kant, Benjamin Constant, Superman et mon blog

Depuis que j’ai commencé à douter de ma stratégie de lancement, j’ai pris conseil autour de moi. Même si, comme je l’ai déjà expliqué, je ne pense pas que les utilisateurs du service soient les mieux placés pour juger de ce qu’ils achèteraient volontiers. Dans mon entourage, ce qui revient souvent, c’est le scepticisme quant à ce blog. Le fait de parler de mes incertitudes, de mes objectifs, de mes recettes, de mes dépenses sur un blog semble heurter beaucoup de gens. L’argument récurrent étant que lire ma prose sème le doute chez l’utilisateur qui découvre le service, car il s’aperçoit forcément du côté expérimental de mon entreprise. Sur ce point, je ne peux que m’incliner, depuis que j’ai commencé à dire que je m’étais trompé de stratégie, le nombre d’inscription s’est quasiment arrêté. L’oeuf ou la poule ? Vu le titre un peu nébuleux de cette article, je vais prendre le

Je crois que je me suis méchamment planté

Environ un mois s’est écoulé depuis le lancement et depuis le communiqué de presse. Et le résultat n’est pas brillant. Je me suis planté, mais rien n’est perdu. Comme je l’expliquais dans mes billets précédents, la viralité du service « Je suis nul en informatique » est réelle. Tellement réelle que j’ai décidé, au lieu de pousser l’audience de départ à coup d’Adwords, de mettre le paquet dans une agence de relation presse. Mais j’avais oublié un petit détail. #JSNEI intéresse deux populations bien distinctes. En effet, j’ai déduit un peu vite que la viralité que je constatais était le fait des As potentiels autant que des Nuls potentiels. A l’évidence, les As réagissent vite et bien, comprennent immédiatement à quoi sert le service et n’ont aucun doute sur son intérêt futur, à en juger par l’engagement important dès le lancement — et même avant. En revanche, les Nuls semblent danser d’un pied sur l’autre en

Bilan Mai 2015

Bilan mai 2015 Troisième mois, le mois de la gueule de bois Voici les chiffres de ce troisième mois d’exploitation de #JSNEI. Soyons clair, c’est le mois de la gueule de bois. Voici les chiffres bruts : 2325 visites en avril. (-13%) 40€ TTC de chiffre d’affaire en avril, (-87%, explications ci-dessous) 43 comptes payants en tout (+10%) 207 fans sur la page Facebook, 82 followers sur le compte Twitter 330€ de dépenses en avril (détails ci-dessous) Quelques détails sur le calendrier de mai 2015 : Comme je l’avais expliqué dans le bilan d’avril, je ne bougeais plus une oreille depuis la diffusion de mon communiqué de presse. Et j’ai « attendu, attendu, elle n’est jamais venue, zaï zaï zaï zaï », je semble avoir confondu viralité auprès des As avec viralité auprès des journalistes. (détail sur pourquoi je me suis méchamment planté) Vers le milieu du mois, j’ai fini par accepter l’idée que le communiqué de presse ne générerait pas

Avoir raison avant tout le monde ?

Je foisonne d’idées. C’est comme ça, je fais pas exprès, j’ai toujours une idée en tête. Généralement très farfelue. Et la question qui se pose toujours immédiatement après l’arrivée de l’idée, c’est « Est-ce que ça pourrait marcher ? » Entre autres exemples, je m’étais mis en tête de monter une société de noeuds-papillon combinant des tissus pareu et des matières plus occidentales. A l’époque, la question qui m’obsédait était de savoir si le noeud-papillon était en soi une bonne idée, s’il représentait un marché réel ou s’il était juste une micro-niche pour les dandies bizaroïdes de mon espèce. L’histoire m’a depuis apporté la réponse — et le regret de ne pas m’être lancé — mais la question de l’époque revient toujours, sous une forme ou une autre, à chaque fois que j’ai une idée. Le temps est une variable moqueuse dont l’ironie est souvent grinçante. A en juger par le regard que portait la société sur les

Pourquoi j’ai changé mon fusil d’épaule

Comme je l’ai déjà expliqué ici et là, le lancement de https://www.je-suis-nul-en-informatique.fr est délicat car il a la prétention de créer un marché en mettant en relation deux populations qui n’ont rien à avoir l’une avec l’autre. Après avoir eu quelques surprises sur l’adhésion immédiate des As et celle beaucoup moins immédiate dans les faits des Nuls, j’ai fait les constats suivants. Les Nuls répondent vraiment positivement au service, à son nom, à son message et à son fonctionnement. Pas un jour sans que je reçoive un mail de félicitations, teinté de « je connais plein de gens à qui ça va servir » ou « c’est exactement ce qu’il me fallait ». Cependant, les inscriptions de comptes Nuls sont vraiment très réduite, voire inexistantes au regard des statistiques de visites. Ainsi donc, j’ai d’un côté des statistiques qui s’envolent régulièrement pendant un jour ou deux en fonction des réseaux sur lesquels le lien a été

Pourquoi je ne serai plus jamais salarié

Dans ma vie, j’ai alternativement été salarié, puis indépendant, puis associé, puis salarié, puis indépendant, etc. La déduction que j’en ai faite est que je ne serai plus jamais salarié. Pas si je peux l’éviter. Comme tout le monde, vous allez me dire. Mais ma conception du salariat est assez étendue. Ou plus exactement, j’ai une définition très littérale du salaire : « Le salaire est un revenu qui paie la force de travail. » Or, dans le langage commun, le salaire et la rémunération sont deux notions quasiment identiques. Lorsque l’on aborde le « scandale « des salaires des acteurs ou celui des footballeurs, dont les montants supposés indécents sont montés en épingle par les médias, on se trompe de débat. Quelque soit son taux horaire, Gérard Depardieu ne peut travailler que 24 heures par jour, à supposer qu’il ne dorme pas. Curieusement, toutes les personnes que l’on donne en pâture au bon peuple

L’intuition, la surprise et la Porsche de Robert Scoble.

Je ne vais pas beaucoup vous surprendre en vous disant que je crois beaucoup au projet « Je suis nul en informatique ». Son lancement m’a pourtant chamboulé tant il se déroule d’une manière opposée à ce que j’avais imaginé. Et c’est peut être une bonne nouvelle. Pour des raisons que j’ai expliquées dans de nombreux billets précédents, le besoin des Nuls pour de l’aide informatique me semble irrépressible, leur demande extrêmement mal formulée et l’offre inappropriée ou inexistante. Le pari que j’ai fait est donc de proposer un formulaire simplissime qui traduise leur besoin et les mette en relation avec des As capables de régler leur problème. Je m’attendais à ce que les Nuls, voyant un site qui réponde à l’expression de leur besoin (et non pas seulement à leur besoin) se précipitent et opèrent une traction importante sur l’ensemble du projet. J’avais prévu de « résister » à cette pression en mettant en