Lorsque l’idée de mettre en relation des Nuls en informatique avec des As en informatique, la…

En 2012, j’ai écrit « Je me suis fait larguer ». C’était à l’origine un programme quotidien que l’on recevait par mail, et c’est ensuite devenu un livre édité par Eyrolles. Lors de la promotion de ce livre, j’ai produit beaucoup de contenu pour positionner ce site sur les thématiques de la rupture amoureuse. Il reste quelques exemplaires du bouquin à la vente, mais je ne vends plus le programme. 
Le contenu ci-dessous date de cette époque et génère encore un peu de trafic sur ce site.

Lorsque l’idée de mettre en relation des Nuls en informatique avec des As en informatique, la question de « qui paye quoi, et comment? » est arrivée assez rapidement. Mais j’y reviendrai dans un second billet.

Car dans un premier temps, il est plus important d’expliquer pourquoi ce marché n’est pour l’instant pas exploité.

De la même manière qu’avant le web, il était impossible de développer réellement le covoiturage — à part à la cubaine, avec les piétons qui complètent les voitures vides au péage — le marché de l’aide informatique est aujourd’hui ultra sous-exploité.

Aujourd’hui, quelqu’un — appelons le Maurice — qui n’est pas autonome avec — par exemple — son ordinateur portable se retrouvera un jour ou l’autre dans la séquence suivante :

  1. un problème se présente sur l’ordinateur de Maurice
  2. Maurice met à contribution son neveu : « Toi qui est passionné d’informatique, tu veux pas [insérer une description très floue du problème ici] »
  3. Le neveu « répare » l’ordinateur.
  4. En fonction de la patience/compétence du neveu de Maurice, retour au point 1, mais fatalement, un jour…
  5. Maurice ne peut pas régler son problème seul.
  6. Maurice emporte son ordinateur à une société informatique.
  7. Invariablement — des « Maurice », ces sociétés en voient 50 par jour — la société va demander à Maurice un acompte non remboursable, éventuellement déductible de la future intervention, pour établir un devis des actions à mener pour récupérer un fonctionnement acceptable de l’ordinateur, sur la base de la description très floue du problème par Maurice.
  8. Une semaine plus tard, Maurice est énervé de ne pas avoir son ordinateur et découvre que le devis coûte presque autant que la valeur de son ordinateur.

Au final, le problème de ce modèle économique réside en deux points indissociables et insolubles :

  • Le client ne sait pas diagnostiquer son problème
  • Le prestataire raisonne en « obligation de résultat »

Tout le pari — et par extension le business model — de Je suis nul en informatique consiste à proposer une obligation de moyens à domicile, plutôt qu’une obligation de résultat avec immobilisation du matériel pendant un temps important

Finalement, si vous avez en tête le plus gros Nul en informatique que vous connaissiez, a-t’il/elle plus besoin :

  • que l’on passe du temps avec lui/elle pour lui expliquer son problème — et le cas échéant le résoudre,
  • ou souhaite-il/elle qu’on le/la dessaisisse de son ordinateur une semaine pour lui dire dans à quelles conditions on peut peut-être lui réparer ?

Partager