Pour changer, j’ai lu une bédé, complètement par hasard (chez Philippe le libraire, que je vous recommande chaudement )
Larguées
Cette bédé est écrite par trois nanas (Hélène Bruller, Sophie Chédru, Véronique Grisseaux), et représente forcément un peu plus le point de vue des femmes dans la rupture que le point de vue des hommes.
Cela dit, ça n’est pas maladroit et on se laisse prendre. Le pitch est le suivant : deux copines accueillent la troisième mousquetaire qui arrive en pleur. Pas de surprise, son mari veut divorcer.
Les deux amis vont alors partager leur expérience afin d’aider l’infortunée à passer le cap sans trop de mal. Outre le fait que la méthode est astucieuse – personnellement, je n’en peux plus de lire des choses « techniques » ou « cliniques » et je préfère vraiment lorsque l’histoire est incarnée – elle permet de montrer les différentes étapes de la séparation en mettant en évidence les paradoxes.
Bien que plus avancées dans leur propre rupture, les deux amies ont également leurs faiblesses et c’est bien cette partie qui est intéressante. Le fait que ça ne soit pas « aussi simple que ça » et que l’on puisse parfois mal vivre certaines parties de la rupture, même lorsque celle-ci est loin derrière nous.
Enfin, il y a également un passage en fin d’ouvrage où l’on envisage malgré tout le point de vue des garçons, et qui équilibre un peu les comptes, façon « il faut être deux pour se disputer » et « vous n’avez pas le monopole du coeur »
Bref, une chouette petite bédé, qui rappelle un peu Lauzier, pour les connaisseurs. Pas indispensable, mais un chouette cadeau malgré tout.