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Je suis nul en informatique

Comment j’ai complètement foiré ma stratégie sociale en choisissant un excellent titre de bouquin

Je m’appelle Basile Bernard, j’ai 39 ans, j’ai deux enfants, et je suis le créateur de « je suis nul en informatique », site de dépannage informatique entre particuliers J’ai également divorcé en 2011. J’étais déjà séparé depuis un petit moment, et lorsque deux amies, m’ont fait part de leurs séparations respectives, voici ce que j’ai fait. Aider deux copines qui se sont fait larguer, facile à dire ! Les voyant tomber dans les pièges classiques de la séparation, les voyants se fourvoyer dans certaines attitudes et avoir certaines exigences absurdes, j’ai souhaité les accompagner dans leur rupture. Ces deux amies ne se connaissaient pas entre elles, et je passais un certain temps au téléphone avec chacune d’elles pour leur remonter le moral lorsque c’était nécessaire, et leur donner mon point de vue, du haut de mon « expérience », puisque ma rupture était plus vieille de quelques années. Cependant, il m’arrivait fréquemment de donner

La minijupe, les statistiques et leurs contradictions

J’ai toujours aimé ce dicton provocateur : “Les statistiques, c’est comme une minijupe : ça en montre beaucoup, mais ça cache l’essentiel.” Cette semaine, la page Facebook du service « Je suis nul en informatique » a dépassé les 500 fans. Cette semaine, le service a également reçu son 50ème feedback. Or, quiconque a déjà manipulé deux ou trois chiffres sur Internet doit immédiatement se dire « 50 feedbacks pour une page qui a 500 likes, il y a un truc qui ne va pas, à moins d’un taux de conversion hallucinant » Laissez-moi donc faire quelques précisions : La page Facebook existe depuis le début du service, il n’y a pas de « retard » au niveau social par rapport au lancement de l’activité J’ai refusé de céder à la stratégie « achète 5000 fans sur fivers pour commencer » (notamment pour cette raison ) Les feedbacks sont des vrais feebacks, le chiffre n’est pas bidonné. Comment donc expliquer que l’engouement relatif sur

Ca va marcher tout seul… yeah right

Lors de la construction d’une place de marché, il y a de nombreuses erreurs à faire. Comme tout le monde, j’en ai faites quelques unes — sinon ça ne serait pas drôle — au premier rang desquelles cette idée aussi sotte que grenue, qui consiste à imaginer que le caractère impérieux d’un besoin forcera quelqu’un à chercher une solution à tout prix. (Ok, j’arrête les phrases alambiquées) Ma croyance était la suivante : si je propose une liste d’As en informatique à un Nul en informatique qui a un problème précis, celui-ci n’aura que l’embarras du choix et me remerciera de lui avoir proposé tant d’options de résolution. Faux. Erreur. Nul. Zéro. Laissez moi vous présenter les deux caricatures (qu’on appelle « persona » dans le jargon) qui me servent à imaginer les situations. Martine, 65 ans, voudrait bien imprimer les photos de ces petits enfants qu’elle vient de recevoir, mais elle doit changer une cartouche d’encre. Le bon moment

L’aîné, le cadet, le benjamin et la place de marché

Une fratrie. Mais vous comprendrez pourquoi à la fin de l’article 🙂 En lançant “Je suis nul en informatique” il y a un an, j’avais l’ambition de faire se rencontrer les Nuls en informatique et les As en informatique. Le grand problème de toute place de marché est d’arriver à ce que les deux côtés du marché grossisent à une vitesse compatible, sachant que chaque marketplace a ses propres particularités — comment l’expliquent mieux que moi Gilles@TheFamily dans cette vidéo et Jean dans ce post en anglais. Dans mon cas, plusieurs problèmes : Les As en informatique ont un intérêt financier évident à l’utilisation de #JSNEI et sont forcément très utilisateurs des réseaux sociaux -> viralité importante Les Nuls en informatique, au contraire, fonctionnent plus traditionnellement, et découvrent souvent le service via les flyers que je dispose dans les boulangeries, sur les voitures, à la sortie du métro, etc. Fatalement, la viralité côté Nuls s’en trouve

Je suis nul en informatique « entre dans la famille » (The Family)

Comme vous le savez peut-être après avoir lu le milestone de septembre dernier, JSNEI est entré « dans la famille ». Si cela vous intéresse de savoir le pourquoi du comment, lisez ce qui suit. Premièrement si vous lisez régulièrement ma prose dans ces colonnes, vous avez certainement remarqué que j’avais les idées très arrêtées sur pas mal de sujets, que je suis probablement plus arrogant que nécessaire, et que je prends des exemples tellement prestigieux (là, là et là) qu’ils jettent le doute sur mon manque total d’humilité.Soit. Cependant, il y a un sujet qui me plonge dans un abîme de perplexité. L’association. J’ai, par le passé, monté des boites tout seul et en association, chacune avec un bonheur relatif. Ainsi, je suis incapable aujourd’hui de choisir entre Charybde & Scylla. Entre la peste d’être seul sans vis-à-vis pour me motiver, et le choléra d’avoir quelqu’un avec qui risquer de m’engueuler un jour.

La startup et la résidence alternée

Le matin lorsque j’accompagne mes deux petites startups à l’école Suite à une rencontre décisive avec le gang de The Family, j’ai entre autre décidé d’observer — enfin- mes chiffres toutes les semaines au lieu de tous les mois, comme j’en ai parlé ici. Outre les conséquences que l’on pouvait attendre sur le côté plus « commited » d’avoir la tête dans le guidon au jour le jour, j’ai également remarqué un truc. Voici un des tableaux de bord que j’utilise. Il représente la variation hebdomadaire des différents indicateurs du site. Une chose saute aux yeux : Je m’occupe de ma startup en résidence alternée. Les dents de scie ne laissent aucune place au doute, si l’on fait abstraction des deux gros pics viraux sur lesquels je n’ai pas beaucoup de prise. Au delà du jeu de mot, il n’y avait pas vraiment de raison pour que j’en parle dans ces colonnes, mais je m’occupe de mes enfants

La différence entre un « bon titre » et un mauvais « bon titre ».

Les utilisateurs de « Je suis nul en informatique » n’ont aucune raison de le savoir, mais je également suis l’auteur de « Je me suis fait larguer ». En substance, c’est un bouquin qui parle de la souffrance post-rupture et des manières de s’en remettre. Le livre a été bien accueilli, les critiques sont vraiment bonnes (et unanimes) et j’ai été invité dans de nombreux média pour en parler. Et pourtant… Le choix du titre est décisif Et pourtant, alors que site du livre existe depuis bientôt trois ans, « Je suis nul en informatique » a autant de like&share en quelques mois d’existence et sans aucun relais presse (c’est pas faute d’avoir essayé) En effet, j’ai appris à mes dépends qu’un titre peu être aussi bon pour le lecteur qu’il est mauvais pour la promo. « Je me suis fait larguer » est un bon titre. A m’asseoir derrière mes volumes dans divers salon littéraire, j’ai pu constater systématiquement

Bilan Juin 2015

Voici les chiffres de ce quatrième mois d’exploitation de #JSNEI. Ce mois-ci, pas de course à l’audience, mais une refonte « qualité » du look&feel du site. Voici les chiffres bruts : 2289 visites en avril. (-0.5%) 32€ TTC de chiffre d’affaire en avril, (-20%, explications ci-dessous) 48 comptes payants en tout (+12%) 252 fans sur la page Facebook, 125 followers sur le compte Twitter 200€ de dépenses en juin (détails ci-dessous) Quelques détails sur le calendrier de juin 2015 : Depuis que j’ai compris que le site et le concept pouvaient intriguer les Nuls mais pas forcément leur donner confiance, j’ai pris la décision de changer le look du site. Vers le milieu du mois de juin, j’ai migré vers une nouvelle interface, plus corporate, en mettant en avant les témoignages des interventions passées ainsi que les différents éléments qui inspirent confiance, déclaration CNIL, adresse, prestataire bancaire, etc. En terme de qualité, le résultat est là : +73%

Emmanuel Kant, Benjamin Constant, Superman et mon blog

Depuis que j’ai commencé à douter de ma stratégie de lancement, j’ai pris conseil autour de moi. Même si, comme je l’ai déjà expliqué, je ne pense pas que les utilisateurs du service soient les mieux placés pour juger de ce qu’ils achèteraient volontiers. Dans mon entourage, ce qui revient souvent, c’est le scepticisme quant à ce blog. Le fait de parler de mes incertitudes, de mes objectifs, de mes recettes, de mes dépenses sur un blog semble heurter beaucoup de gens. L’argument récurrent étant que lire ma prose sème le doute chez l’utilisateur qui découvre le service, car il s’aperçoit forcément du côté expérimental de mon entreprise. Sur ce point, je ne peux que m’incliner, depuis que j’ai commencé à dire que je m’étais trompé de stratégie, le nombre d’inscription s’est quasiment arrêté. L’oeuf ou la poule ? Vu le titre un peu nébuleux de cette article, je vais prendre le