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Cette boulangerie ne vend pas le pain que vous cherchez

En 2012, j’ai écrit « Je me suis fait larguer ». C’était à l’origine un programme quotidien que l’on recevait par mail, et c’est ensuite devenu un livre édité par Eyrolles. Lors de la promotion de ce livre, j’ai produit beaucoup de contenu pour positionner ce site sur les thématiques de la rupture amoureuse. Il reste quelques exemplaires du bouquin à la vente, mais je ne vends plus le programme. 
Le contenu ci-dessous date de cette époque et génère encore un peu de trafic sur ce site.

Se remettre d'une rupture

[cet article est librement traduit/adapté de celui-ci ]

L’histoire qui suit est très utile pour aider quelqu’un.e empêtré.e dans les réflexions qu’une relation difficile peut entrainer.

Je l’utilise depuis quelques années. Une amie et moi discutions de sa relation. Elle se lamentait car elle n’obtenait pas ce qu’elle voulait de son partenaire, comme un disque rayé, en boucle. J’ai fini par l’interrompre.

« Si tu allais dans la même boulangerie depuis 20 ans et que tu demandais chaque jour un pain spécial, et que chaque jour ils te répondaient qu’ils n’en font pas, combien de temps mettrais-tu à arrêter de demander ? »

Je continuai… « à quel moment déciderais tu que tu n’as que peu d’options …

  1. aller demander ton pain spécial dans une autre boulangerie et continuer à fréquenter celle-ci pour le reste,
  2. décider que finalement, tu peux te passer de ce pain spécial et que cette boulangerie est très bien d’autre part,
  3. piquer une crise qui ne garantit en aucun cas que tu obtiendras ton pain spécial, mais qui garantit que la boulangère froncera le nez à chaque fois que tu passeras la porte de la boulangerie,
  4. continuer à faire tes courses dans cette boulangerie mais rappeler de temps en temps que s’ils avaient ce pain spécial, tu n’aurais plus besoin d’aller l’acheter dans une autre boulangerie,
  5. cesser complètement d’aller dans cette boulangerie? »

Elle m’a regardé et a répondu « Je vais dans une boulangerie (je reste dans un mariage) qui ne propose pas le pain spécial que je cherche. Je continue d’aller dans cette boulangerie, mais ça (il) me rend fou à cause de ça, même si je SAIS que cette boulangerie (il) ne m’apportera pas ce dont j’ai besoin. »

En plein dans le mille.

Transposez votre raisonnement de ceci :
« Cette boulangerie (personne) est nulle et ne me donne pas ce dont j’ai besoin » (traduction : je suis une victime)
à ceci :
« De nombreuses options s’offrent à moi. J’ai exprimé mes besoins très clairement. C’est une bonne chose pour moi d’avoir compris que cette boulangerie ne fait pas ce pain spécial. Je peux considérer d’autres options qui me conviendront mieux. » (traduction : j’ai le contrôle sur ce qui m’arrive)

Dans le deuxième cas, vous êtes maitre de votre destin. Dans le premier, vous êtes la victime du bon vouloir, des émotions, des désirs des autres.

Voulez-vous vivre toute votre vie coincé.e dans l’idée que vous êtes une victime et limité.e par les autres ?

Votre réponse sera « oui » si vous aimez être la victime. Si votre manière de nouer une relation est d’attirer la pitié et l’attendrissement. Si être passif-agressif le plus souvent et avec la plupart des gens est la manière dont vous choisissez de vivre votre vie. C’est très classique et c’est un choix possible. De nombreuses personnes choisissent cette stratégie de vie parce que dans de nombreux cas, cela peut marcher.

Cependant, si c’est votre cas, vous devez aussi être très fatigué.e. Fatigué.e que vos besoins ne soient que rarement assouvis. Fatigué.e de culpabiliser les gens pour exister. Fatigué.e de ne pas avoir les relations, le travail, la santé que vous souhaitez.

Votre organisme est exténué du combat que ça représente d’être reconnu, remarqué, apprécié, validé.

Ceci n’est pas un argumentaire pour le divorce pour l’abandon des gens. Ca n’est pas un plaidoyer pour forcer les gens de votre entourage à vous donner « enfin » ce que vous voulez.

C’est un plaidoyer pour que vous observiez d’un regard sans fard votre comportement et vos croyances à propos de vos besoins.

Avec un peu de chance, cette lecture vous fera poser une simple question :

« Combien de temps vais-je continuer à aller dans cette boulangerie ? »

Alors ???

Vos commentaires sont les bienvenus ci-dessous!

PS : On a TOUS un ami qui va dans cette « boulangerie » depuis trop longtemps… Partagez-lui ce lien, peut-être qu’il/elle cliquera ! 🙂

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