fbpx

La dépendance affective, qu’est ce que c’est ?

En 2012, j’ai écrit « Je me suis fait larguer ». C’était à l’origine un programme quotidien que l’on recevait par mail, et c’est ensuite devenu un livre édité par Eyrolles. Lors de la promotion de ce livre, j’ai produit beaucoup de contenu pour positionner ce site sur les thématiques de la rupture amoureuse. Il reste quelques exemplaires du bouquin à la vente, mais je ne vends plus le programme. 
Le contenu ci-dessous date de cette époque et génère encore un peu de trafic sur ce site.

Chagrin d'amour

Dépendance affective : lorsque l’on vit une rupture amoureuse, il est fréquent d’avoir à faire face  une souffrance importante, surtout si la relation était importante. Néanmoins, la rupture peut être l’arbre qui cache la forêt de la dépendance affective, qui s’exprime généralement d’une manière insidieuse dans nos couples. Voici quelques éléments afin de l’identifier et d’y faire face.

La dépendance affective, définition

Commençons par la « dépendance » : la dépendance c’est cet état où une personne n’est plus capable d’être maitre d’elle-même à l’idée de consommer la substance à laquelle elle est dépendante. Cette personne peut être lucide, consciente de sa dépendance sans pour autant pourvoir se raisonner.

« Affective » vient de l’affect : l’affect est l’ensemble des dispositions de l’esprit relatives à la manifestation de la motivation, des sentiments, des émotions. Ainsi, on appelle généralement « dépendance affective » le fait pour une personne d’être dépendante d’une relation amoureuse ou affective.

A quoi reconnait-on la dépendance affective ?

En vrac, voici quelques éléments qui peuvent être des signes de dépendance affective. Naturellement, si vous n’avez qu’un ou deux des « symptômes » suivants, n’en déduisez pas trop vite votre condition. Néanmoins, si vous vous reconnaissez dans presque tous les points suivants, peut-être devez vous vous poser des questions. Typiquement, la dépendance affective se traduit par :

  • vous redoutez la solitude,
  • vous redoutez le conflit,
  • lorsqu’un conflit éclate, vous vous en attribuez facilement tous les tords,
  • lorsque l’autre exprime un besoin ou une envie, il est impérieux pour vous de le/la satisfaire,
  • vous rechercher l’approbation de l’autre, parfois même avant d’entreprendre quoique ce soit,
  • vous avez du mal à imposer vos limites,
  • vous comptez facilement sur les autres.

Quelques exercices pour sortir de la dépendance affective

Dépendance affectiveOn a beau avoir mis le doigt dessus, le cas échéant, comprendre par exemple que l’on « redoute la solitude » ne veut pas dire qu’il sera facile par sa simple volonté d’arrêter de la redouter. Voici quelques pistes pour traiter le mal à la racine :

  • Reconnaissez une prise d’otage lorsque vous en faites une : « est-ce que tu m’aimes ? », « c’était qui au téléphone ? » sont autant de petites prises d’otage qui n’ont l’air de rien mais révèlent votre dépendance. Lorsque vous les prononcez, soyez-en conscient(e). Vous anticiperez alors et parviendrez à cesser de les prononcer lorsqu’elles vous viennent. Et finalement, demandez-vous « la réponse à ces questions changent-elles quelque chose à mon insécurité ? »
  • Prenez le temps. Lorsqu’on vous demande un service, seriez-vous capable de dire « je peux te répondre demain ? » au lieu, comme d’habitude, d’apporter votre aide immédiatement ?
    Et lorsqu’un besoin ou une envie est exprimé par votre conjoint, ne serait-ce pas une meilleure surprise d’attendre quelques temps pour la satisfaire, plutôt que de vous précipiter pour que l’autre ne « manque » de rien ?
  • Apprivoisez la solitude. La solitude est un animal farouche, mais qui se laisse volontiers approcher, pour peu que l’on fasse les choses lentement. En planifiant quelque chose d’agréable pour vous, sans en parler à personne, vous gagnez sur deux tableaux. Vous choisissez quelque chose réellement pour vous, puisque vous ne demandez de validation à personne, et vous pouvez par la suite vous enorgueillir d’avoir été seul(e) à la source de ce moment agréable de solitude. Par la suite, augmentez la durée de ces moments seul et en un rien de temps la solitude ne sera plus un problème. (vous pouvez consulter la page « se changer les idées »)
  • Faites des choses « gratuites ». Si vous considérez vos relations comme un troc permanent, il est probable que chacune de vos petites attentions pour l’autre soient en réalité une manière de réclamer de l’attention en retour. En faisant des choses sincères et « gratuites » dans le sens où vous n’attendez rien en retour, vous découvrirez qu’il est aussi agréable de faire le bien d’autrui dans le seul but d’être gentil(le).

Conclusion

Si, en lisant ces lignes, vous vous reconnaissez, ne laissez pas passer l’occasion de votre rupture amoureuse pour vous débarrasser de votre dépendance affective. En vous précipitant dans une autre relation, vous risquez d’aggraver les choses sur le long terme et de devenir progressivement de moins en moins apte à une relation saine et durable. Profitez de ces instants pour terrasser votre dépendance !

Partager