En ce mois de Movembre, difficile de ne pas parler de moustache. Et par conséquent de rasage. Deux écoles s’affrontent, celle du rasage électrique et celle du rasage à main. Saurez-vous deviner lequel a ma préférence ?
Eloge du rasoir à main
Les matins où j’ai « de la visite », impossible de ne pas remarquer la petite espionne au fond de la douche que je viens de quitter pour me raser.
Elle m’observe, elle se tend, elle guette cet instant qui fait que je suis un homme. Les femmes ont souvent ce rituel. Elle se colle à vous encore ruisselante, essaye de vous déconcentrer, gémit doucement, supplie, mendie un peu plus de volupté. Je la fais fuir en la tartinant de mousse, lui flatte la croupe lorsqu’elle se détourne pour s’échapper
« Fais voir ? » Elle feint de s’intéresser à la qualité du travail. « Il en reste, là » dit-elle en ramassant de la mousse pour jouer avec dans une pose équivoque et un regard mutin. En l’ignorant, je lance : « Et là ? »
Nouvelle inspection : « T’es beau » soufflé dans l’oreille, le lobe mordillé, la main baladeuse.
« Je suis en retard, je file, appelle-moi »
Porte qui claque sur un nouveau jour.
Eloge du rasoir électrique.
ZZzZZzzzzzZZZZZZZ
- Elle : « Qqsdf fdsf sdfz ezk ? »
- Moi : « Quoi ? »
ZZzZZzzzzzZZZZZZZ
- Elle : « Qqsdf fdqsdfz ezk ? »
- Moi : « Quoi ? »
ZZzZZzzzzzZZZZZZZ
- Elle : « Qqsdgp… »
- Moi : « Mais attends deux secondes, tu vois pas que je me rase ? »
Non mais franchement. Même James Dean a l’air un peu con avec son rasoir électrique.