L’arnaque du sponsoring en Polynésie française

Après le succès de l’article sur l’économie, plusieurs reproches m’ont été faits malgré tout :

  • First of all, j’ai gonflé tout le monde avec mon article trop long. Ok je prends note pour la suite…
  • Secondo, visiblement les mauvaises langues se sont déliées, je vais donc y aller plus carrément dans le ragot, vous m’avez l’air prêts pour ça !

Voici donc un article sur le business douteux des sponsorings dans le monde du surf.

Mode d’emploi pour arnaquer un surfeur, niveau un :

Tout d’abord, le grand principe, c’est de faire sentir au petit gars que vous avez en face de vous qu’il a bien de la chance de se voir donner des vêtements de marque pour rien, en échange d’une séance photo ou d’un partenariat à l’année. Malheureusement, les surfeurs sont nombreux à se faire avoir de la sorte. Si vous qui lisez ces lignes êtes susceptibles de vous faire sponsoriser, quelque soit le niveau, rappelez vous un truc, histoire de pas vous faire bananer : Une marque, qu’elle soit locale ou internationale, a besoin de visibilité. La visibilité, c’est le maître mot ! Pour info, prendre une pleine page couleur dans la dépêche, ça coûte 400 000 xpf. Si un sponsor est capable de débourser autant pour la diffusion d’une pub, le fait de montrer comment "mon surfeur que je sponsorise il est trop bien d’ailleurs il porte mes shorts" doit lui coûter au moins autant, si ce n’est pour une parution, au moins pour quelques-unes. Ne cédez jamais au chantage "moi je m’en fous, je peux aussi bien mettre une liste de produit avec des prix, si tu veux pas avoir ta photo dans la dépêche…" c’est du flan.

Mode d’emploi pour arnaquer un surfeur, niveau deux :

Si vous avez fait un deal avec un surfeur, et que vous représentez une marque international, voici une bonne méthode pour vous faire de la thune sur leur dos. Vous appelez la marque pour les baratiner comme quoi vous financez les compètes du surfeur et blah blah blah. Résultat, vous recevez cinq ou six colis de fringues, shorts, savates, casquettes. Pourquoi tout faire passer au surfeur, qui est déjà assez con pour ne pas passer par la marque en direct. Vous gardez 90% du matos pour le vendre en magasin, et ça ne coûte rien ! Tout bénef !
(bon, je déconne, hein, je suis du côté des gentils, mais c’est arrivé à un surfeur bien connu qui s’est fait enfilé par un magasin bien connu)

Pour aller plus loin

Bon, après ça, si vous avez encore besoin de sponsoriser à tord et à travers, mieux vaut avoir du pognon. Le problème c’est qu’une partie du pognon utilisé pour le sponsoring partira en pure perte, car tout ce qui arrive sur le territoire est taxé, retaxé et surtaxé. Il n’existe pas de loi de défisc (à ma connaissance) pour les articles importés sur le territoire à des fins de publicités. Cela dit, tout n’est pas une question de pognon, puisque le choix du surfeur (ou du sponsor) est capital.
Quand je pense que Prisca Amaru a perdu un contrat image Oxbow (un contrat image ! Ce qu’il y a de plus dur à avoir, le même deal qu’a Donavon Frankenreiter ou David Rastovich, juste être payé pour surfer) ça me fout en l’air. Je tuerais pour avoir le même contrat ! Dans le même genre, j’ai pas besoin de dire de qui il s’agit pour rappeler que certains sont assez cons pour pas se présenter au contrôle anti-dopage, avouant par la même qu’ils sont drogués jusqu’à la mœlle au prix de leur sponsor.

Je sens déjà que j’ai recommencé à vous endormir, je reprendrai plus tard. (vos commentaires sont toujours bienvenus, surtout s’ils sont des ragots honteux…)

3 réponses

  1. TOUT JUSTE A 1000% TON ARTICLE QUE DU VRAI HELAS…BONNE CONTINUATION DANS LE JOURNALISME ! LA MAMAN D’UN SURFEUR CONNU !

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