Pourquoi j’ai changé mon fusil d’épaule

Comme je l’ai déjà expliqué ici et là, le lancement de https://www.je-suis-nul-en-informatique.fr est délicat car il a la prétention de créer un marché en mettant en relation deux populations qui n’ont rien à avoir l’une avec l’autre. Après avoir eu quelques surprises sur l’adhésion immédiate des As et celle beaucoup moins immédiate dans les faits des Nuls, j’ai fait les constats suivants. Les Nuls répondent vraiment positivement au service, à son nom, à son message et à son fonctionnement. Pas un jour sans que je reçoive un mail de félicitations, teinté de « je connais plein de gens à qui ça va servir » ou « c’est exactement ce qu’il me fallait ». Cependant, les inscriptions de comptes Nuls sont vraiment très réduite, voire inexistantes au regard des statistiques de visites. Ainsi donc, j’ai d’un côté des statistiques qui s’envolent régulièrement pendant un jour ou deux en fonction des réseaux sur lesquels le lien a été

Pourquoi je ne serai plus jamais salarié

Dans ma vie, j’ai alternativement été salarié, puis indépendant, puis associé, puis salarié, puis indépendant, etc. La déduction que j’en ai faite est que je ne serai plus jamais salarié. Pas si je peux l’éviter. Comme tout le monde, vous allez me dire. Mais ma conception du salariat est assez étendue. Ou plus exactement, j’ai une définition très littérale du salaire : « Le salaire est un revenu qui paie la force de travail. » Or, dans le langage commun, le salaire et la rémunération sont deux notions quasiment identiques. Lorsque l’on aborde le « scandale « des salaires des acteurs ou celui des footballeurs, dont les montants supposés indécents sont montés en épingle par les médias, on se trompe de débat. Quelque soit son taux horaire, Gérard Depardieu ne peut travailler que 24 heures par jour, à supposer qu’il ne dorme pas. Curieusement, toutes les personnes que l’on donne en pâture au bon peuple

L’intuition, la surprise et la Porsche de Robert Scoble.

Je ne vais pas beaucoup vous surprendre en vous disant que je crois beaucoup au projet « Je suis nul en informatique ». Son lancement m’a pourtant chamboulé tant il se déroule d’une manière opposée à ce que j’avais imaginé. Et c’est peut être une bonne nouvelle. Pour des raisons que j’ai expliquées dans de nombreux billets précédents, le besoin des Nuls pour de l’aide informatique me semble irrépressible, leur demande extrêmement mal formulée et l’offre inappropriée ou inexistante. Le pari que j’ai fait est donc de proposer un formulaire simplissime qui traduise leur besoin et les mette en relation avec des As capables de régler leur problème. Je m’attendais à ce que les Nuls, voyant un site qui réponde à l’expression de leur besoin (et non pas seulement à leur besoin) se précipitent et opèrent une traction importante sur l’ensemble du projet. J’avais prévu de « résister » à cette pression en mettant en

L’existence du marché AKA la bonne poire part. 2

Depuis que #JSNEI commence à avoir une petite audience, je me heurte — avec grand plaisir — aux critiques les plus diverses. J’ai déjà parlé de l’argument qui veut qu’il y ait une bonne poire dans l’entourage de chacun, et que cette bonne poire soit corvéable à merci et gratuitement, ce qui causera la perte de mon projet. J’ai déjà abordé le fait que « la bonne poire » en a marre de l’être dans un billet précédent, mais je ne m’étais pas attardé sur la question du marché. Parlons-en, voulez-vous ? Mon disclaimer sibyllin vous aura mis sur la piste, je vais parler de sociologie. En fonction de l’âge que vous avez, imaginez donc vos parents. Et si vos parents ont moins de soixante ans, imaginez vos grand parents. Je ne les connais pas, je ne vous connais pas, mais je suis prêt à parier que dans leur enfance, ils n’ont jamais eu affaire à une baby-sitter. Si

Pourquoi je refuse d’indexer normalement #JSNEI

En voyant les chiffres de mars, une commentatrice facebook — coucou Alisson ! — a dit : Besoin d’un petit coup de SEO, non? — cher lecteur qui écarquille les yeux, SEO ça veut dire Search Engine Optimisation. Je vais vous étonner, mais je ne veux pas référencer mon site correctement. Vous ne me croyez pas ? Allez voir sur la page de n’importe quel As, vous verrez que j’ai tout mis en « no-index » — cher lecteur qui écarquille les yeux, « no-index » ça veut dire que je demande à Google de ne pas référencer cette page dans ses résultats de recherche. « Pourquoi ? », vous allez me dire… c’est vrai que ça parait contre productif, mais lisez plutôt. La première raison est barbante et technique : A peu de chose près, toutes les pages d’As se ressemblent en terme de contenu, le risque de la sanction pour duplicate-content est trop fort — cher lecteur-qui-écarquille-les-yeux (LQELY pour la suite) le duplicate-content, c’est en gros le concept qui veut

Bilan Mars 2015

Comme j’en ai annoncé la couleur dès le premier billet de ce blog, je publie les chiffres de ce premier mois d’exploitation de #JSNEI. Parlons peu, parlons bien… Voici les chiffres bruts : 3553 visites. 320€ TTC de chiffre d’affaire, 22 comptes payants (détails ci-dessous) 11 comptes gratuits 102 fans sur la page Facebook, 7 followers sur le compte Twitter 490€ de dépenses (détails ci-dessous) Quelques détails sur le calendrier de mars 2015 : le 1 mars, j’ai publié un message sur le site d’un copain qui est fréquenté par beaucoup d’élèves ingénieurs. J’ai proposé une inscription à vie à 2€ pour les dix premiers comptes, afin d’éviter d’avoir à maintenir un jeu de users de test. Les inscriptions sont parties en quelques jours. Pourquoi 2€ et pas gratuit ? S’il y a un problème un jour avec un Nul, je peux donner les références du paiement à la Justice pour retrouver la personne en question. le

Non mais qui t’es pour parler comme ça ?

Beaucoup de gens me parle de mon ton sur ce blog. Mon ton « agressif », « arrogant », « borderline », « trash » et aussi un certain mépris supposé que j’aurais pour les Nuls en informatique. Réglons ce dernier point une bonne fois pour toute. Je n’ai aucun mépris pour personne, c’est juste que je ne comprends pas. J’ai une vision systémique des choses, et à titre personnel, je trouve très désagréable de ne pas comprendre comment les choses fonctionnent. Pour cette raison, et pour ne jamais me retrouver coincé par un dispositif que je ne saurais pas réparer, je m’impose généralement d’apprendre le fonctionnement des choses que j’utilise. Du coup, je suis un peu médusé de voir les gens se retrouver dans des situations de blocage sans savoir se démerder, mais je ne méprise personne. Vous n’avez que mes belles paroles pour vous en convaincre, mais c’est plus par empathie pour les Nuls que je monte

Le paradoxe du lampadaire

J’ai déjà parlé, parmi les remarques régulières qui me sont faites, de l’idée qui veut que tout le monde a dans son entourage une bonne poire qui continuera éternellement à rendre service gratuitement aux Nuls en informatique. Autre chose qui m’est souvent opposé c’est le côté « l’information existe déjà et est disponible gratuitement sur Internet ». Voici pourquoi je pense que c’est une mauvaise explication. N’importe quelle personne qui a déjà changé les bougies de sa voiture sait que c’est enfantin. Nonobstant, la plupart des gens continuent de faire changer leurs bougies en garage. Les grandes universités américaines ont quasiment toutes diffusé leurs cours gratuitement sur Internet, à commencer par le MIT. Pourtant les étudiants continuent à se battre pour y être admis et avoir le droit d’y payer leurs frais de scolarité. Je pourrais m’arrêter là dans ma démonstration mais je crois qu’autre chose se cache derrière cette idée que

Fake it until you make it ?

Il y a 48 heures, j’ai publié un communiqué de presse sur PowerPress (l’option à 99€) S’en est suivi un lien spontané sur Koreus (Koreus, putain ! ) et une discussion intéressante avec les membres du forum. Une remarque qui revient souvent, c’est la défiance quant à l’authenticité du pool de users de départ. J’ai, pour d’autres business, parfois eu recours à des techniques pour gonfler le nombre de Fans/Followers grâce à des techniques qui ne trompent personnes. Pas cette fois. La traditionnelle technique du « fake it until you make it », c’est à dire, en français dans le texte, « tant que t’es pas au top, fais semblant et ça viendra » J’ai décidé de pas faire comme ça. Mon pied de page affiche fièrement 96 fans et 5 followers. Parce que c’est le début, et qu’il n’y a aucune honte à ça. L’image ci-dessus — certains diront qu’elle est bidouillée — vous montre que cette stratégie est payante