Tiers de confiance or not tiers de confiance.

Mon pote Michel me fait un siège sans relâche depuis une semaine pour essayer de me convaincre que ce système ne peut pas se passer de la dimension « tiers de confiance ». Pour ceux qui l’ignore, le tiers de confiance, c’est celui qui va conserver l’argent de la transaction le temps que la transaction se fasse et qui va libérer cette argent si la transaction s’est bien passée ou au contraire proposer une solution de résolution de litige. Pour l’instant je ne suis pas convaincu, voici pourquoi Je ne nie évidemment pas tous les avantages du tiers de confiance. Il permet un paiement à l’acte. (on sait quand la transaction est terminée, donc combien il y en a eues) Il permet un paiement en proportion des sommes échangées. (on connait le montant de ces sommes, donc on peut prendre un pourcentage) Il permet de rassurer les parties puisqu’il suppose la gestion des litiges &

Il y aura toujours une bonne poire…

Une des remarques qui revient le plus sur #JSNEI, outre les questions et les doutes sur le modèle économique, c’est celui de « tout le monde a une bonne poire dans son entourage qui réglera ses problèmes ». De fait, tout le monde a une bonne poire, c’est un fait — si vous parlez anglais et que vous avez de l’humour, vous pouvez aller lire ça. J’ai été la bonne poire de dizaines de personnes, je vois très bien comment ça marche. Vous commencez à avoir l’habitude je vais faire un parallèle en parlant d’autre chose. Et même de deux autres choses. Si vous ne vous souvenez pas des débuts de la musique digitale laissez-moi vous le résumer. Les maisons de disque sont des gros-plein-de-fric effrayés à l’idée que la moindre avancée technologique puisse amputer leurs royalties — qui portent bien leur nom. Ils ont, entre autre, prédit la fin de la création musicale lorsque la bande

IDTGVmax, JSNEI et les ratés au démarrage

Si vous êtes utilisateur du train ou êtes un peu attentif à la presse française, vous avez surement vu passer des articles sur le lancement en demi teinte d’IDTGVMax. Après avoir écoulé en 24h et de manière inattendue les 10 000 pass Illimités, il y a eu quelques couacs. Je ne m’étendrai pas sur l’amalgame TGV/IDTGV — 800 trains par jour pour le premier, une trentaine pour le second. En revanche pour avoir bossé dans le transport aérien, la question du #RM (Revenue Management) m’intéresse au plus haut point. En l’occurrence, l’acronyme n’est pas vraiment le bon, car dans une compagnie aérienne (ou de transport) on mélange les notions de RM et de remplissage puisqu’elles sont étroitement liées. Pour IDTGV, c’est sur la question du surbooking qu’il faut s’attarder. Voici en substance comment fonctionne la carte illimitée : Vous avez le droit de réserver 4 voyages à l’avance, pas plus. Partant du principe que comme

Les enculés d’en face

Il me faut m’expliquer sur ce titre. Avec mon associé, lorsque j’étais jeune et con — je suis désormais beaucoup moins jeune — nous avions l’habitude d’utiliser cette expression pour désigner nos concurrents. Une version potache — probablement homophobe et sexiste — de Jules-de-chez-Schmidt-d’en-face. C’était vraiment une habitude idiote qui ne reflétait pas grand chose de la réalité, d’ailleurs, puisque beaucoup de concurrents sont devenus des amis, j’en marie même deux le 25 juillet prochain, c’est dire. Bref, là où d’autres parlent poétiquement de la perfide Albion, nous, on disait « les enculés d’en face », voilà. Vous me pardonnerez d’avoir cédé aux sirènes du web marketing pour vous attirer sur ce billet, avouez que ce titre n’y est pas pour rien. Et puisque vous êtes là, parlons de la concurrence. Dans tous les modèles économiques, il y a un mec pas content qu’on lui pique son fromage. Et les modèles basés sur l’innovation disruptive n’y font pas exception. Les exemples

Pourquoi ce nom ?

Comme vous vous en doutez surement, j’ai été de nombreuses fois dans la situation de l’As en informatique. J’ai rendu d’innombrables services informatique au motif que « moi je sais » et que mon interlocuteur, lui « ne sait pas ». Curieusement, si votre enfant de 7 ans refuse de faire ses lacets et exige que vous lui fassiez au motif que « vous, vous savez » et que « lui ne sait pas », vous allez rapidement finir par lui apprendre à les lacer seul. Mais le monde de l’informatique a ceci de particulier qu’il n’obéit pas aux mêmes règles. Si vous avez moins de trente ans, il est quasiment certain que vos parents ont eu accès à l’informatique dans le cadre de leur travail avant même que vous soyez en âge de taper sur un clavier. J’ai trente sept ans et c’est mon cas. Et pourtant, aujourd’hui, qui demande des conseils aux autres ? Ceux là même qui,

A propos du Business Model #2

« Je suis nul en informatique » n’est ni plus ni moins qu’une boite de nuit. [disclaimer : les descriptions suivantes contient des approximations douteuses pour simplifier le raisonnement, ne m’en tenez pas rigueur si cela parait sexiste, je vais pas prendre des précautions oratoires à chaque ligne, merci de votre compréhension] En boite de nuit, les garçons acceptent de payer l’entrée, tout en sachant que les filles rentrent gratuitement. En boite de nuit, les garçons viennent pour coucher avec des filles qu’ils rencontreront sur place. La boite de nuit fait tout ce qu’elle peut pour avoir le plus de filles sur la piste, et par ricochet gagne sa vie en faisant payer les garçons. En payant l’entrée, les garçons comprennent qu’ils payent la possibilité de rencontrer un grand nombre de filles qui, pour certaines, souhaitent être rencontrées. Si les garçons rentrent bredouilles, ils n’en veulent pas spécialement à la boite de nuit. Les garçons et les

La douloureuse question du lancement

Dans une plateforme de mise en relation, quitte à enfoncer une porte ouverte, on met en relation une population A avec une population B. Et naturellement, si on compte gagner de l’argent sur ces mises en relation, il vaut mieux que les deux populations soient représentées dans l’audience du site dès le lancement. En l’occurrence, il est bien plus décisif pour « Je suis nul en informatique » d’atteindre rapidement une masse critique d’As en informatique afin de pouvoir proposer aux Nuls en informatique des possibilités de régler leurs problèmes. De plus, la viralité naturelle du projet est forcément plus importante pour les Nuls en informatique, c’est pourquoi mes efforts sont concentrés sur les As. Sachant, comme vous le lirez dans un article à venir, que les As adhèrent — à terme — à un abonnement mensuel, voici les différentes stratégies de lancement que j’envisage, voire que j’ai déjà mises en place pour certaines : Les utilisateurs gratuits.

Lorsque l’idée de mettre en relation des Nuls en informatique avec des As en informatique, la…

Lorsque l’idée de mettre en relation des Nuls en informatique avec des As en informatique, la question de « qui paye quoi, et comment? » est arrivée assez rapidement. Mais j’y reviendrai dans un second billet. Car dans un premier temps, il est plus important d’expliquer pourquoi ce marché n’est pour l’instant pas exploité. De la même manière qu’avant le web, il était impossible de développer réellement le covoiturage — à part à la cubaine, avec les piétons qui complètent les voitures vides au péage — le marché de l’aide informatique est aujourd’hui ultra sous-exploité. Aujourd’hui, quelqu’un — appelons le Maurice — qui n’est pas autonome avec — par exemple — son ordinateur portable se retrouvera un jour ou l’autre dans la séquence suivante : un problème se présente sur l’ordinateur de Maurice Maurice met à contribution son neveu : « Toi qui est passionné d’informatique, tu veux pas [insérer une description très floue du problème ici] » Le neveu « répare » l’ordinateur. En fonction de la patience/compétence du neveu de

Comme vous le savez peut-être, mes enfants ont réalisé le logo ci-dessus.

Comme vous le savez peut-être, mes enfants ont réalisé le logo ci-dessus. Outre l’aspect « pratique » de pouvoir disposer d’un logo candide à peu de frais et qui colle finalement assez bien à l’idée du site, il y a cependant une raison insoupçonnable à ce logo. Cette raison, c’est Antoine de Caunes. A la lecture de cette explication sibylline, il y a peu de chance que vous fassiez le rapprochement. Les trentenaires qui me lisent — voire quarantenaires — se souviennent probablement du dessin-animé Cobra et de la série X-Or. Vous ignorez sans doute qu’Antoine de Caunes est l’auteur des génériques de ces deux monuments télévisuels de notre enfance. Une fois que, ne me croyant pas, vous aurez cherché sur Internet, vous aurez sans doute également découvert que la mère de ce dernier, Jacqueline Joubert, n’était autre que la directrice des émissions jeunesse d’Antenne 2. J’ai pris l’habitude depuis longtemps, lorsque quelque chose m’intrigue, de me demander « comment