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Emmanuel Kant, Benjamin Constant, Superman et mon blog

Depuis que j’ai commencé à douter de ma stratégie de lancement, j’ai pris conseil autour de moi. Même si, comme je l’ai déjà expliqué, je ne pense pas que les utilisateurs du service soient les mieux placés pour juger de ce qu’ils achèteraient volontiers. Dans mon entourage, ce qui revient souvent, c’est le scepticisme quant à ce blog. Le fait de parler de mes incertitudes, de mes objectifs, de mes recettes, de mes dépenses sur un blog semble heurter beaucoup de gens. L’argument récurrent étant que lire ma prose sème le doute chez l’utilisateur qui découvre le service, car il s’aperçoit forcément du côté expérimental de mon entreprise. Sur ce point, je ne peux que m’incliner, depuis que j’ai commencé à dire que je m’étais trompé de stratégie, le nombre d’inscription s’est quasiment arrêté. L’oeuf ou la poule ? Vu le titre un peu nébuleux de cette article, je vais prendre le

Je crois que je me suis méchamment planté

Environ un mois s’est écoulé depuis le lancement et depuis le communiqué de presse. Et le résultat n’est pas brillant. Je me suis planté, mais rien n’est perdu. Comme je l’expliquais dans mes billets précédents, la viralité du service « Je suis nul en informatique » est réelle. Tellement réelle que j’ai décidé, au lieu de pousser l’audience de départ à coup d’Adwords, de mettre le paquet dans une agence de relation presse. Mais j’avais oublié un petit détail. #JSNEI intéresse deux populations bien distinctes. En effet, j’ai déduit un peu vite que la viralité que je constatais était le fait des As potentiels autant que des Nuls potentiels. A l’évidence, les As réagissent vite et bien, comprennent immédiatement à quoi sert le service et n’ont aucun doute sur son intérêt futur, à en juger par l’engagement important dès le lancement — et même avant. En revanche, les Nuls semblent danser d’un pied sur l’autre en

Bilan Mai 2015

Bilan mai 2015 Troisième mois, le mois de la gueule de bois Voici les chiffres de ce troisième mois d’exploitation de #JSNEI. Soyons clair, c’est le mois de la gueule de bois. Voici les chiffres bruts : 2325 visites en avril. (-13%) 40€ TTC de chiffre d’affaire en avril, (-87%, explications ci-dessous) 43 comptes payants en tout (+10%) 207 fans sur la page Facebook, 82 followers sur le compte Twitter 330€ de dépenses en avril (détails ci-dessous) Quelques détails sur le calendrier de mai 2015 : Comme je l’avais expliqué dans le bilan d’avril, je ne bougeais plus une oreille depuis la diffusion de mon communiqué de presse. Et j’ai « attendu, attendu, elle n’est jamais venue, zaï zaï zaï zaï », je semble avoir confondu viralité auprès des As avec viralité auprès des journalistes. (détail sur pourquoi je me suis méchamment planté) Vers le milieu du mois, j’ai fini par accepter l’idée que le communiqué de presse ne générerait pas

[recap tournoi 25/05/2015]

Pour ceux qui n’y étaient pas, voici un petit récap à usage INTERNE du tournoi Alerte à Malibout. 6 mois. 6 mois depuis la dernière victoire.  4 mois depuis l’électrochoc de Beddarride qui a pointé sans aucun équivoque nos problèmes de cohésion, d’esprit d’équipe, de préparation. 3 mois depuis ce scrimmage à Narbonne où nous avons hurlé le retour du groupe et de son esprit qui ne nous a plus quitté depuis. 1 mois depuis ce match physique contre les Punkettes, cette défaite méritée qui n’a pas entamé les bourgeons de confiance que nous avons arrosés en préparation du tournoi de Nice. Sur huit équipes, nous étions loin dans le seeding, 7ième sur huit – le seeding est le classement-probable-statistique-avant-tournoi qui sert à définir qui affronte qui en premier match. Nous savions donc, comme les 4 équipes plus faibles du seeding, que notre premier match serait une défaite quasi-certaine.  [MARSEILLE

Avoir raison avant tout le monde ?

Je foisonne d’idées. C’est comme ça, je fais pas exprès, j’ai toujours une idée en tête. Généralement très farfelue. Et la question qui se pose toujours immédiatement après l’arrivée de l’idée, c’est « Est-ce que ça pourrait marcher ? » Entre autres exemples, je m’étais mis en tête de monter une société de noeuds-papillon combinant des tissus pareu et des matières plus occidentales. A l’époque, la question qui m’obsédait était de savoir si le noeud-papillon était en soi une bonne idée, s’il représentait un marché réel ou s’il était juste une micro-niche pour les dandies bizaroïdes de mon espèce. L’histoire m’a depuis apporté la réponse — et le regret de ne pas m’être lancé — mais la question de l’époque revient toujours, sous une forme ou une autre, à chaque fois que j’ai une idée. Le temps est une variable moqueuse dont l’ironie est souvent grinçante. A en juger par le regard que portait la société sur les

Pourquoi j’ai changé mon fusil d’épaule

Comme je l’ai déjà expliqué ici et là, le lancement de https://www.je-suis-nul-en-informatique.fr est délicat car il a la prétention de créer un marché en mettant en relation deux populations qui n’ont rien à avoir l’une avec l’autre. Après avoir eu quelques surprises sur l’adhésion immédiate des As et celle beaucoup moins immédiate dans les faits des Nuls, j’ai fait les constats suivants. Les Nuls répondent vraiment positivement au service, à son nom, à son message et à son fonctionnement. Pas un jour sans que je reçoive un mail de félicitations, teinté de « je connais plein de gens à qui ça va servir » ou « c’est exactement ce qu’il me fallait ». Cependant, les inscriptions de comptes Nuls sont vraiment très réduite, voire inexistantes au regard des statistiques de visites. Ainsi donc, j’ai d’un côté des statistiques qui s’envolent régulièrement pendant un jour ou deux en fonction des réseaux sur lesquels le lien a été

Pourquoi je ne serai plus jamais salarié

Dans ma vie, j’ai alternativement été salarié, puis indépendant, puis associé, puis salarié, puis indépendant, etc. La déduction que j’en ai faite est que je ne serai plus jamais salarié. Pas si je peux l’éviter. Comme tout le monde, vous allez me dire. Mais ma conception du salariat est assez étendue. Ou plus exactement, j’ai une définition très littérale du salaire : « Le salaire est un revenu qui paie la force de travail. » Or, dans le langage commun, le salaire et la rémunération sont deux notions quasiment identiques. Lorsque l’on aborde le « scandale « des salaires des acteurs ou celui des footballeurs, dont les montants supposés indécents sont montés en épingle par les médias, on se trompe de débat. Quelque soit son taux horaire, Gérard Depardieu ne peut travailler que 24 heures par jour, à supposer qu’il ne dorme pas. Curieusement, toutes les personnes que l’on donne en pâture au bon peuple

L’intuition, la surprise et la Porsche de Robert Scoble.

Je ne vais pas beaucoup vous surprendre en vous disant que je crois beaucoup au projet « Je suis nul en informatique ». Son lancement m’a pourtant chamboulé tant il se déroule d’une manière opposée à ce que j’avais imaginé. Et c’est peut être une bonne nouvelle. Pour des raisons que j’ai expliquées dans de nombreux billets précédents, le besoin des Nuls pour de l’aide informatique me semble irrépressible, leur demande extrêmement mal formulée et l’offre inappropriée ou inexistante. Le pari que j’ai fait est donc de proposer un formulaire simplissime qui traduise leur besoin et les mette en relation avec des As capables de régler leur problème. Je m’attendais à ce que les Nuls, voyant un site qui réponde à l’expression de leur besoin (et non pas seulement à leur besoin) se précipitent et opèrent une traction importante sur l’ensemble du projet. J’avais prévu de « résister » à cette pression en mettant en

L’existence du marché AKA la bonne poire part. 2

Depuis que #JSNEI commence à avoir une petite audience, je me heurte — avec grand plaisir — aux critiques les plus diverses. J’ai déjà parlé de l’argument qui veut qu’il y ait une bonne poire dans l’entourage de chacun, et que cette bonne poire soit corvéable à merci et gratuitement, ce qui causera la perte de mon projet. J’ai déjà abordé le fait que « la bonne poire » en a marre de l’être dans un billet précédent, mais je ne m’étais pas attardé sur la question du marché. Parlons-en, voulez-vous ? Mon disclaimer sibyllin vous aura mis sur la piste, je vais parler de sociologie. En fonction de l’âge que vous avez, imaginez donc vos parents. Et si vos parents ont moins de soixante ans, imaginez vos grand parents. Je ne les connais pas, je ne vous connais pas, mais je suis prêt à parier que dans leur enfance, ils n’ont jamais eu affaire à une baby-sitter. Si