Est ce qu’il n’y a pas une grande différence avec le décès de quelqu’un qu’on aime et le départ volontaire de l’autre ?
Y a la volonté de quelqu’un d’autre, donc y a de grandes différences et aussi je me pose la question :
Quelles sont les qualités que l’on admirait tellement chez l’autre pour ne pas accepter de le perdre ?
Evidemment l’exemple entre le décès réel et le décès symbolique du couple a ses limites, cela dit quand c’est le décès naturel d’une personne qui a plus de 90 ans, comment dire, on va le considérer très différemment si c’est la mort d’un enfant etc. donc de la même manière que quand on a eu un amour de vacances pendant deux semaines à la plage et que la rupture va pas beaucoup nous faire souffrir, on va avoir d’autres ruptures qui vont être beaucoup plus douloureuses.
C’est vraiment une question de personne, de personne qui meure, de personne qui le ressent et de couple qui meure symboliquement.
Mais oui, il n’est pas question de faire une hiérarchie dans « c’est plus dur de se faire larguer que de perdre son frère sa soeur son enfant son père »…
Mais je ne pense pas que ça soit ça que vous vouliez dire.
C’est surtout le questionnement personnel, les questions que l’on peut se poser.
La différence avec un décès réel, c’est que, jusqu’à preuve du contraire, on peut pas y faire grand chose, et du coup, le principe de réalité fait qu’on est obligé de vivre avec.
Ca rejoint ce que vous disiez, le décès symbolique du couple, on est pas obligé de vivre avec parce qu’on peut s’entretenir l’illusion que finalement, c’est encore possible.
« Hé regarde, tonton Roger et tante Martine qui sont restés séparés pendant quinze ans et en fait à la fin ils se sont retrouvés »
On a toujours une rationalisation qui nous permet de croire à ce que l’on a envie de croire.
Ce qui n’est pas possible pour le décès.
A la rigueur le décès on peut se dire qu’on le retrouvera dans l’au-delà, mais bon, c’est pas très fonctionnel pour là, tout de suite.