fbpx

Dans la série "On vous l’avait bien dit"

C’est marrant, je tombe sur ça juste le jour où je reposte sur les de la Papeno’o…. (ceux qui ne comprenne pas le parallèle peuvent lire le courrier que j’ai adressé aux autorités il y a … très longtemps !)

Bonjour,
Pratiquant le surf, je me rends régulièrement à l’embouchure de papeno’o ou j’ai remarqué le manège de ce qui semble être une extraction sauvage, à l’évidence sans autorisation.
J’ai appelé plusieurs fois le 17 afin de dénoncer ces pratiques et de permettre à la gendarmerie d’intervenir en prenant ces personnes sur le fait.
Je ne sais pas ce qu’il est advenu de mes signalements, mais a l’évidence, rien n’a été fait.
Bien entendu, je ne suis pas certain d’avoir constaté une action délictueuse, car j’imagine qu’il est possible que la mairie ait donné son accord pour l’extraction.
Je tiens cependant à attirer votre attention sur les faits suivants :
L’année dernière, au moins deux sociétés d’extraction ne disposant pas d’autorisation depuis plusieurs années ont été contraintes de fermer leurs portes dans la vallée de papeno’o. Il ne me parait pas absurde d’imaginer que ces sociétés ou leurs personnels aient décidé de continuer leur « travail » dans d’autres conditions, ayant déjà le réseau de client etc…
Je suppose que, comme partout en France, il y a une sorte de statu quo sur la concession maritime, et comme ces personnes interviennent à moins de cinq mètres du rivage, il doit être très difficile de leur interdire ce qu’ils font.
Un article dans la dépêche est paru à propos de ces extractions, et rien ne semblait indiquer qu’elles étaient légales.

Cependant !
Ce genre d’action sur l’environnement n’est évidement pas anodine sur un plan strictement écolo.
Pour aller plus loin, je rappelle que ce site est un « spot » exceptionnel et qu’il est le lieu de nombreuses compétitions territoriales, nationales et internationales.
en décembre 2004 il a accueilli les championnats du MONDE junior.
Pour info, je vous recommande de méditer sur le cas de Mundaka, petite commune du nord de l’Espagne, qui possédait une vague de classe mondiale dans laquelle chaque année avait lieu une compétition WCT (équivalent de rolland garros pour le tennis)
A la demande (légitime) de pécheurs, le port de Mundaka a été dragué, et le sable a été répandu sur le fond du spot de surf.
Les conséquences de ce draguage sont l’arrêt des compétitions WCT sur le spot de Mundaka. Pour comprendre l’impact qu’un tel problème pourrait avoir sur le surf local, on peut imaginer le surf à Tahiti sans , sa vague, sa compétition, sa dotation de XXX Millions de XPF  par les différents sponsors etc…
Je vous invite à prendre contact avec moi, pour plus d’information, ou encore directement avec Pascal Luciani, président de la fédération tahitienne de surf, pour discuter avec des impacts de ces extractions « marginales » sur le surf local et son économie.
Merci dans tous les cas de m’informer de la suite que vous donnerez ou pas à ce dossier.
Il est également possible que le Haut Commissariat ne soit pas le bon interlocuteur pour ce genre de demande, merci de m’informer des services a contacter, le cas échéant.
Cordialement,
Basile Bernard, Pirae

Partager