Un des avantages de la nouvelle économie est que l’on peut savoir beaucoup plus de chose sur l’utilisation réelle d’un produit après l’achat.
En l’occurrence, je veux parler des livres, et notamment des best-sellers de la rentrée que sont « Le suicide français » d’Eric Zemmour ou encore « Merci pour ce moment » de Valérie Trierweiler. Les statistiques de la plateforme de vente Kobo ont parlé. 7,3% des gens ont lu le Zemmour jusqu’au bout et seuls un tiers des lecteurs de Trierweiler ont fini les aventures amoureuses de notre pilote de scooter préféré.
Vous ne m’en voudrez pas de comparer mes stats à celles précédemment évoquées : dans le graphique suivant, vous pourrez voir le taux de lecture des chapitres envoyés par mail à mes lecteurs. Je rappelle que ces lecteurs ont dans leur grande majorité déjà lu les chapitres en question sur leur exemplaire papier ou leur exemplaire électronique. Il s’agit donc en réalité d’un taux de re-lecture dont la moyenne tourne autour des 50%. La moitié des lecteurs de JMSFL ont lu au moins deux fois chaque chapitre de mon livre.
N’en déplaise à Frédéric Beigbeder (entre autres) qui est toujours très tatillon sur le sujet du livre papier, j’en viens à me dire que si la musique à pu prendre le virage numérique en basant son économie sur le nombre d’écoutes réel des morceaux pour la rétribution des artistes, (Deezer, Spotify, et le système historique Sacem pour les radios en fonction de leur audience) on pourrait imaginer le modèle numérique suivant :
Moyennant un abonnement, on aurait accès au téléchargement gratuit des ouvrages, et la lecture complète ou non de ceux-ci servirait de base à la rémunération de leurs auteurs. Si ça marche pour la musique, pourquoi pas le livre ?
En tout cas, vu les stats de JMSFL, j’y aurai plus d’intérêt que Zemmour ou l’ex First Girlfriend 🙂