La Billabong pro est finie, un peu décevante cette année, dû au manque de vagues.
Ce qui est marquant, cette année, c’est l’engouement de plus en plus visible pour le surf.
Cette tendance a commencé en décembre 2004 lorsque l’ex-président Flosse avait au dernier moment gratifié la compétition de Papeno’o de sa présence, pour les Championnats du Monde Junior. Cette année, Le nombre de jeux-concours dans le cadre de la compétition a considérablement augmenté, les emissions consacrées à l’évenement sont plus nombreuses et plus longues… Les chiffres ont été lachés et ca rapporte gros (188 Millions de XPF). Même les croisières de luxe ont vu dans cet évenement l’occasion de promouvoir leurs produits en invitant des surfeurs pro à bord. Espérons que tout cet engouement aboutira rapidement à des solutions comme une classe « sport-étude » ou des systèmes de sponsoring digne de ce nom et que l’industrie du surf sera moins à la merci des annonceurs oportunistes qui se réveillent deux semaines avant les trials.
Les victoires successives de Hira, Michel, Alain, Eimata et consort ont réveillé les consciences et heureusement, le surfeur souffre de moins en moins d’une réputation infondée de « bon à rien ». En effet, le surf semblait souvent associé jusqu’il y a peu à « chap’école et pakalolo » comme vous pouvez le constater aujourd’hui encore sur cette page où les rédacteurs font des commentaires sur une soit-disant « loi du marché » qui contraindrait les surfeurs à voler et à dealer ! Extraits :
« …Conclusion, si vous êtes un très bon surfer mais que vous fumez du paka et que vous avez un faible pour le vol, ne vous attendez pas à trouver quelque distributeur qui veuille bien vous donner un coup de pouce. C’est la loi du marché mais c’est aussi un cercle vicieux duquel il faudrait peut être sortir si l’on veut découvrir de nouveaux champions… » (voir la page complète)
Paradoxalement, c’est l’Office des Postes et Télécommunications qui publie cet article sur Internet. et qui soutient aussi la compétition de Teahupo’o cette année.
Bref, vous l’aurez compris, l’économie du surf en Polynésie est en plein boum, les poncifs sur la désinvolture des surfeurs vont sans doute progressivement disparaitre, grâce à des surfeurs de talent, au comportement très professionnel, comme Hira ou Manoa, et grâce aux efforts des Surf Clubs et de la FTS.
Un petit rappel, pour terminer, en 2003, il n’y avait en tout que 445 licenciés à la FTS, tous clubs confondus. On ne rappellera jamais assez l’importance de se licencier, ne serait-ce que pour donner du poids à la FTS pour mettre en place les structures dont notre sport a besoin. Mauru’uru.
A bientôt pour une nouvelle newsletter, dans quelques semaines où le buzz autour du surf sera sans doute un peu retombé.